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Incendies dévastateurs en Australie : la responsabilité de l'océan Indien

Depuis le mois de septembre, le continent Australien fait face à des dizaines de milliers d'incendies particulièrement dévastateurs. En ce début janvier, les estimations font désormais état de plus de 8 millions d'hectares de végétation partis en fumée : ceci correspond peu ou prou à la superficie d'un pays comme le Portugal, ou à la région Nouvelle-Aquitaine !

C'est surtout bien davantage que les feux ayant concerné l'Amazonie durant le mois d'août dernier, et 10 fois plus que les feux ayant ravagé la Californie durant l'été et le début d'automne 2018.

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Comparaison des surface brulées en Australie, Brésil et Californie - Infographie France Info

 

Il y a quelques jours, nous vous expliquions d'ores et déjà que le réchauffement climatique était une cause directe de la chaleur et de la sécheresse extrême qui concerne le pays depuis plusieurs mois, favorisant ces incendies (lire notre actualité dédiée >>). Mais comment s'explique cette situation anormale ?

 

Le Dipôle de l'Océan Indien (IOD - Ocean Indian Dipole)

Les conditions climatiques reignant sur l'Australie sont influencées par les températures de l'océan Indien. Or, à même latitude, la température de l'eau n'est pas forcément homogène sur l'ensemble de cet océan. Des différences importantes peuvent être observées entre sa partie occidentale (côtes Africaines) et orientale (côtes Indonésiennes) : cette oscillation de température entre l'Est et l'Ouest se nomme "Dipôle de l'Océan Indien" (IOD pour Indian Ocean Dipole en langue anglophone).

Identifié pour la première fois par des chercheurs climatologues en 1999, ce phénomène propose trois phases : dipôle neutre, positif ou négatif.

-> Dipôle neutre : température de l'océan Indien similaire dans la partie orientale et occidentale

-> Dipôle négatif : température de l'océan Indien plus élevée dans sa partie orientale

-> Dipôle positif : température de l'océan Indien plus élevée dans sa partie occidentale

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Situation fin 2019 : un fort dipôle positif

Ces derniers mois, le dipôle a basculé en phase positive : nous retrouvons en effet une température de l'eau plus chaude que la normale dans la partie occidentale de l'océan indien (au large de l'Afrique) tandis qu'une zone anormalement fraîche était observée dans la partie orientale (aux alentours de l'Indonésie).

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Anomalie de la température de l'eau en surface - période du 6 octobre 2019 au 6 janvier 2020 (3 mois) - NOAA ESRL

 

Cette phase de dipôle positif s'avère exceptionnelle. Le pic a été atteint aux alentours du mois d'octobre 2019 avec un indice d'environ +2.0°C : il s'agit de la valeur la plus élevée observée depuis 1997 !

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Mesure du Dipôle de l'Océan Indien entre 1982 et 2020 - State of the Ocean / NOAA

 

Et ceci n'est pas sans conséquences en terme d'interactions océan/atmosphère. Plus une eau est chaude, plus elle est en capacité d'humidifier l'atmosphère et d'augmenter son instabilité (convection et formation d'orages). C'est alors le phénomène inverse qui se produit sur le sud de l'Indonésie et sur l'Australie où les eaux sont plus fraîches qu'habituellement : l'humidité se retrouve limitée et les chances de précipitations sont faibles.

 

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Interactions océan-atmosphère en phase de dipôle positif - Commonwealth of Australia

 

Les services météorologiques Australiens ont établi des statistiques climatiques globales sur les saisons hivernales et estivales lors de 9 phases distinctes avec dipôle positif (comme actuellement). En période de dipôle positif, la sécheresse est particulièrement marquée sur une grande bande centrale du continent (Territoire du Nord et Australie Méridionale) mais également sur la Tasmanie et l'Etat de Victoria (Sud-Est du pays). Côté températures, la tendance habituelle est aux fortes chaleurs sur une très grande partie sud de l'Australie, et donc synonyme de canicules remarquables voire extrêmes (>45°C) en période estivale.

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Moyenne pluviométrique et thermique (déciles) en période estivale et hivernale - occurence sur 9 évènements avec dipôle positif - Austalian Bureau of Meteorology


La situation est donc vérifiée sur l'Australie depuis plusieurs semaines/mois. La situation exceptionnelle vécue au cours du mois de décembre (près de 50°C et sécheresse extrême) responsable de ces incendies dramatiques peut en effet s'expliquer par ce dipôle anormalement fort... combiné au réchauffement climatique global ! L'année 2019 en Australie a donc été historique : il s'agit de la plus chaude (+1.52°C, contre +1.33°C en 2013) et de la plus sèche (277.6mm en moyenne, contre 314.5mm en 1902) depuis plus d'un siècle !

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Climatologie annuelle en Australie depuis 1910 - paramètres température et précipitation - Twitter Robert Rhode

 

Heureusement, une amélioration se profile puisque nous devrions revenir en phase neutre au cours de ce début d'année 2020 selon les prévisions. Toutefois, il faut en général plusieurs semaines voire plusieurs mois pour que ceci puisse se répercuter sur le climat local. Si le plus gros semble passé, la situation est encore loin d'être totalement réglée sur le front des incendies !

 

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Prévision de l'évolution du Dipôle jusqu'en juin 2020 - Australian Bureau of Meteorology

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Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Londres

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La ville de Londres

Londres est la capitale de l'Angleterre, du Royaume-Uni, le siège du Commonwealth et la première ville d'Europe.

Sa superficie est de 1572 km² pour une altitude située entre 0 et 24 m.

Sa population est d’environ 8 788 000 habitants. Par ailleurs, le nombre de français vivant à Londres s'élèverait de 300 000 à 400 000 (principalement dans le quartier de Kensington)

 

Le climat de Londres est océanique alterné (une sorte de micro-climat au Sud-est de l'Angleterre, assez loin des vents océaniques). Les précipitations y sont relativement faibles en quantité (compte-tenu de la réputation du climat de Londres). Il pleut en moyenne (et de manière significative = plus d'un milimètre) environ 110 jours / an avec un cumul de 602 mm et un ensoleillement annuel moyen de 1632 h. Ces valeurs sont assez proches de celles de Paris (même si le ressenti est quand même moins agréable car il y fait un peu plus frais avec un vent un peu plus sensible).

 

L'histoire de Londres est évidemment très riche et s'étend sur environ 2000 ans où la ville connaît successivement plusieurs épidémies de peste, est  dévastée par les flammes, fait face à des guerres civiles, subit des bombardements aériens et des attaques terroristes. Malgré tout cela, elle se développe pour devenir une des capitales financières et culturelles les plus importantes du monde.

 

Les principaux centres d’intérêt de Londres sont :  Big Ben, le Palais de Buckingham, London Eye, les Tour de Londres, le British Museum, Hyde Park, Tower Bridge, la Cathédrale Saint-Paul de Londres, Covent Garden, Trafalgar Square, l'Abbaye de Westminster, le Palais de Westminster, le Pont de Londres, Oxford Street, Piccadilly Circus, National Gallery, Tate Modern, Camden Town, The Shard, Musée d'histoire naturelle de Londres, Soho, le Palais de Kensington, Victoria and Albert Museum, Regent's Park, St James's Park, Notting Hill, Millennium Bridge, Madame Tussauds, Paddington, Leicester Square, Canary Wharf, Kings Cross, le Science Museum de Londres... etc